BigBug par Jean-Pierre Jeunet

Saison

2

Épisode

#106

Durée

44 min

 

Le podcast

Jean-Pierre Jeunet présente BigBug sur notre podcast !

Avec Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, Alien 4 : la Résurrection, La Cité des Enfants Perdus, Jean-Pierre Jeunet a fait rêver, il a fait rire, mais il a aussi fait même trembler des millions de spectateurs à travers le monde.

Jean-Pierre Jeunet nous fait le plaisir d'être notre invité spécial. BigBug, son dernier long métrage, sort vendredi 11 février sur la plateforme Netflix. Nous recommandons chaudement aux amoureux de la science-fiction de voir ce film.

BigBug est une œuvre drôle qui interroge et dénonce avec intelligence le monde moderne. Il y a une richesse créative portée par des gadgets et des idées visuelles permanentes. Les références aux classiques du genre sont multiples, de 2001, l'Odyssée de l'espace à Fahrenheit 451, en passant par Robocop, Blade Runner, Brazil, ou encore Terminator.

Entre les drones publicitaires, l’omniprésence des machines, une domotique qui devient folle, l’obsolescence programmée, le film interroge notre emprisonnement à la technologie.

Avec son humour si particulier, Jean-Pierre Jeunet malaxe des vieux poncifs de la SF sur l'humanité des machines ou sur le fantasme de l'anéantissement de l'homme par les robots. Et le tout forme pour nous… un coup de cœur !

 

Le film

BigBug par Jean-Pierre Jeunet

2045. L'intelligence artificielle est partout. Dans un quartier résidentiel tranquille, quatre robots domestiques décident soudain de retenir leurs maîtres en otages dans leur propre maison.

Enfermés ensemble, une famille pas tout à fait recomposée, une voisine envahissante et son robot sexuel entreprenant, se retrouvent obligés de se supporter dans une ambiance de plus en plus hystérique. Car, à l'extérieur, les Yonyx, les androïdes de dernière génération, tentent de prendre le pouvoir.

 

La bande-annonce

 
 

L’invité

© Nicolas Auproux

Jean-Pierre Jeunet

Véritable autodidacte, Jean-Pierre Jeunet débute dans le métier en réalisant des films publicitaires et des vidéoclips. En parallèle, il réalise, en collaboration avec le dessinateur Marc Caro, des courts métrages d'animation, L’Évasion (1978) et Le Manège (1980).

Les deux réalisateurs passent un an et demi à confectionner dans les moindres détails leur troisième court métrage Le Bunker de la dernière rafale, en 1981. Tous leurs courts-métrages sont récompensés dans de nombreux festivals, aussi bien en France qu'à l’étranger.

C'est leur premier long métrage, Delicatessen, réalisé en 1991, qui les propulse sur le devant de la scène. Le film remporte quatre Césars.

Leur second long métrage met presque quatre ans à se concrétiser. La Cité des enfants perdus (1995) est un conte noir, totalement novateur pour l'époque sur le plan des effets spéciaux (exécuté en partie par Pitof), et qui a nécessité la création de nouveaux logiciels.

En 1997, à la suite de la défection du réalisateur anglais Danny Boyle, Jean-Pierre Jeunet se voit proposer la mise en scène du quatrième épisode des aventures d'Ellen Ripley, Alien, la résurrection. Se séparant de Marc Caro, il poursuit sa carrière aux Etats-Unis en solo. Le film est un succès au box-office.

En 2000, il revient en France, pour tourner Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, avec Audrey Tautou et Mathieu Kassovitz. Avec ce film, le cinéaste enregistre un succès sans précédent, avec plus de 8 millions d'entrées.

Un triomphe qui lui permet de monter quatre ans plus tard l'adaptation du roman de Sébastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles, un projet d'envergure qu’il portait depuis dix ans. Pour cette grande fresque romanesque sur fond de guerre 14-18, Jeunet retrouve Audrey Tautou, entourée d'un casting prestigieux.

Quatre ans plus tard, c'est Dany Boon qui intègre sa famille de cinéma pour lutter contre les marchands d'armes responsables de ses malheurs, dans Micmacs à Tire-larigot. Après avoir commencé à travailler sur l'adaptation du livre L'Histoire de Pi, Jean-Pierre Jeunet se lance dans l'adaptation d'un autre roman, celui de Reif Larsen, pour réaliser L'Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet (2013) avec Kyle Catlett et Helena Bonham Carter.

En 2016, il sort un court métrage d'animation, Deux escargots s'en vont, coréalisé avec Romain Segaud. En 2019, il annonce que son projet de film sur les robots et l'intelligence artificielle verra bien le jour. Il s'intitule BigBug et sera produit et distribué par Netflix.

 

En bonus

© Bruno Calvo

 

© Bruno Calvo

 

© Bruno Calvo

 

© Bruno Calvo