Matrix Resurrections est-il un bon film ?

Saison

2

Épisode

#101

Durée

1 h 44 min

Le podcast

Le quatrième épisode de la saga Matrix déchaîne les passions.

Adoré ou détesté. L’ultime opus de la franchise Matrix imaginé par Lana Wachowski a suscité des réactions très contrastées.

Certains spectateurs sont déçus par le tournant pris par cette série culte qu’il serait tentant de rapprocher de la troisième saison de Twin Peaks. Il y a un refus de ne pas donner aux spectateurs ce qu’ils attendaient, car comment faire mieux que les trois précédents épisodes ?

D’autres amateurs adorent cette nouvelle proposition et qualifient la réalisatrice de génie. Depuis Star Wars VIII : Les Derniers Jedi, on n'avait pas vu un blockbuster diviser autant ses fans.

Critique implacable d’Hollywood, Matrix Resurrections dénonce le marketing généralisé, la perte de sens d’un récit, qu’il soit cinématographique ou vidéoludique, et traite de la dépression quand on est un créateur dans une industrie malade.

En faisant le commentaire des trois premiers longs métrages, cet ultime opus est peut-être le plus politique de tous. En refusant de se soumettre à la dictature des super franchises, Matrix Resurrections casse les codes pour se suicider en direct.

Anomalie rafraîchissante dans un monde insipide, il faut regarder cette œuvre au cinéma pour se forger son propre point de vue. Écoutez notre débat (avec spoilers) sur le film le plus méta du moment, en compagnie de de Mehdi Achouche, Julien Abadie et Erwan Desbois .

Le film

Matrix Resurrections de Lana Wachowski

Pour savoir si sa réalité est une construction physique ou mentale, Neo devra choisir de suivre une fois de plus le lapin blanc. S'il a appris quelque chose, c'est que ce choix, bien qu'illusion, reste le seul moyen de sortir de la Matrice ou d'y entrer.

La bande-annonce

Les invités

Mehdi Achouche

Mehdi Achouche est agrégé d’anglais et maître de conférences en civilisation américaine et études culturelles.

En 2011, il a soutenu une thèse intitulée L'Utopisme technologique dans la science-fiction hollywoodienne de 1982-2010 : transhumanisme, posthumanité et le rêve de "l'homme-machine".

Depuis, il travaille sur ces mêmes sujets, s’intéressant de plus près au cinéma et aux séries télévisées ainsi qu’à la convergence entre science-fiction et utopies.

Julien Abadie

Julien Abadie a eu plusieurs vies professionnelles. Tour à tour journaliste dans la presse cinématographique, sportive, économique et même militaire, il a acquis au fil du temps de solides compétences en stratégie numérique.

Il a notamment accompagné des médias comme Equidia en France ou Les Affaires au Québec, mais il a aussi travaillé pour les agences web Silentale et Adviso. Sa passion première demeure la critique d’art en général et de cinéma en particulier, avec un goût prononcé pour les films de genre.

On a pu le lire dans les magazines Chronicart, Vertigo, Carbone, Voir et Vie des Arts. Il a aussi prêté sa plume à deux ouvrages collectifs : Paul Verhoeven, Total Spectacle (Éditions Playlist Society) et John McTiernan, Cinéma Total (à paraître aux Éditions Aedon).

Son premier ouvrage personnel, Speed Racer, les Wachowski à la lumière de la vitesse, est paru en 2020.