Le métavers est-il possible ? par Arthur de Grave

Saison

2

Épisode

#93

Durée

53 min

 

Le podcast

Bienvenue dans le nouvel éden numérique !

Pour ceux qui ont raté l'énorme plan de communication venant de la Californie, le métavers est la récente licorne de la Silicon Valley.

Facebook, Microsoft, Epic Games et d'autres mastodontes du web souhaitent imaginer des mondes mêlant le réel et le virtuel afin de capter au maximum le porte-monnaie des marques (pour vendre de la publicité), ainsi que le temps de cerveau disponible des utilisateurs.

Entre les casques VR et les tenues haptiques, il se peut que le futur soit proche de l'univers du Samouraï Virtuel, roman de Neil Stephenson (inventeur du terme métaverse en 1992) ou du film Ready Player One de Steven Spielberg.

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, qui vient de changer le nom de sa société en Meta, prédit que le métavers sera le successeur de l’internet mobile. Selon les premières vidéos de Facebook, nous aurons un double numérique qui pourra se retrouver dans des concerts ou des salles de réunions.

ll est encore difficile d'imaginer quel sera réellement le métaverse de demain. Sans parler du coût écologique et technologique, bien malin celui qui pourra définir le nombre d’années nécessaires avant que nous puissions réellement surfer dans un monde virtuel à la Matrix.

 

Références complémentaires

 

L’essai

Start-up Nation, Overdose Bullshit d’Arthur de Grave

Dans ce pamphlet vif et drôle, Arthur de Grave développe une critique du gouvernement actuel, qui cherche à considérer la France comme une entreprise jeune, dynamique et ambitieuse. Il expose les grosses ficelles de ce projet politique qui se prend très au sérieux et cherche à savoir quelle est la réalité de la “start-up nation”, au-delà des tweets et tribunes enthousiastes dont elle fait l’objet.

Car le ver est dans le fruit : les ambassadeurs sont invités à être des « entrepreneurs de l’État ». Tous les services publics sont dématéralisés à outrance, des partenariats sont noués avec les géants californiens du numérique avec l’idée que, pour renouer avec les bénéfices, la France aurait besoin d’être coachée par un Jeff Bezos ou un Mark Zuckerberg, version 100 % ENA.

Pour en finir avec une telle baudruche, Arthur de Grave revient sur l’histoire de cette mythologie, en regardant comme elle s’est forgée sous d’autres cieux : en Israël – premier État à avoir revendiqué le titre de start-up nation, ou en Estonie – le pays de licornes telles que Skype, Taxify ou TransferWise. Et si la start-up nation n’était ni plus ni moins que le véhicule d’un discours de propagande ?

 

L’invité

© Loïc Thébaud

Arthur de Grave

Arthur de Grave a cofondé l’agence de communication indépendante Stroïka. En croisade philosophique et esthétique contre l’empire du “bullshit”, il a précédemment officié comme journaliste indépendant, puis comme rédacteur en chef d’un média en ligne. À ses heures perdues, il réalise et anime le podcast Futur Antérieur et enseigne à Sciences-Po Paris.

 

En bonus